Le mythe du sujet de concours parfait

Sujet de concours et rêves de poudreuse…

Qu’il s’agisse d’épreuves écrites ou orales, tout candidat espère souvent que « ça tombe sur … », que tel auteur soit choisi, que telle question (pour laquelle il est super préparé) soit posée…Bref il imagine le sujet idéal, celui qu’il aurait déjà traité en cours ou dans une vie antérieure, celui qui ne pose pas trop de difficultés. Une sorte de piste de ski bleue sur laquelle on n’aurait plus qu’à se laisser glisser gentiment.

Le sujet idéal n’existe pas…

Hélas, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce sujet idéal n’existe pas (un peu comme le prince charmant !) Ou alors s’il ressemble à ce sujet tant rêvé, et si vraiment vous l’avez sous les yeux, méfiance.  Il est fort possible que sous son air de sujet idéal, simple, et « déjà vu », il soit tout le contraire.

Pour bien se préparer aux concours, il faut se débarrasser totalement de ces idées de sujets « bons/pas bons » (en mode binaire). A propos des sujets, j’ai une formule un peu choc que certains reconnaîtront : « Tous pourris ! » C’est bien sûr très exagéré, et  même si ce n’est pas exact, c’est très utile.

Chaque sujet comporte son lot de difficultés, simplement elles ne sont pas situées au même niveau et on découvre ces difficultés à un moment différent de l’épreuve.

Plusieurs cas de figure :

– l’intitulé est complexe et demande du temps dès le début (gros travail d’analyse)

-l’intitulé est archi simple et c’est progressivement que vous allez devoir faire un travail de problématisation « en dentelle »

-l’intitulé est lacunaire et sort du « classique » (exemple : « la fenêtre », agrégation de philosophie)

-la question porte sur une question/un auteur que vous avez beaucoup travaillé. Attention au risque de vouloir trop en dire et de ne pas synthétiser assez, voire de ne pas finir !

-la question ressemble beaucoup à un autre sujet traité, vous foncez tête baissée sans voir les particularités…Quand vous vous apercevez du problème, il est trop tard.

-la question porte sur une question/un auteur que vous avez peu travaillé (ou en tout cas pas assez à votre avis) : « Ah non, pas ça, je ne suis pas prêt, je ne vais pas y arriver, je n’ai pas lu tel bouquin… ! C’est bien ma veine…» Le temps que vous passez à vous lamenter est perdu pour l’épreuve.

Je ne saurais trop vous conseiller de vous préparer à toutes sortes de sujets et de les prendre comme des questions singulières, uniques, sur lesquelles vous devrez porter toute votre attention toute neuve, sans jugement apriori. Chaque sujet est un défi à relever.

Bonne préparation à tous !