Découvrez les 3 piliers d’une bonne préparation aux concours

La stratégie, le travail et la confiance sont les 3 piliers sur lesquels doit reposer votre préparation.

Avant de devenir enseignante, j’ai passé plusieurs concours, certains sans grand espoir, d’autres avec une préparation plus ou moins longue. J’ai connu plusieurs échecs et plusieurs réussites également. Puis j’ai commencé à aider des amis à réussir et depuis deux ans je prépare des étudiants au Capes. J’ai été également membre de jury de Capes de lettres modernes (entre autres). Progressivement, j’ai compris suffisamment de choses pour les partager et aider les futurs candidats.

Dans cet article, je vous propose de réfléchir aux trois paramètres indispensables à toute réussite à un concours. Ces paramètres sont : la stratégie, le travail, la confiance. A dire vrai de nombreux projets reposent aussi sur cette harmonieuse combinaison. Rien de très original. Mais je vais vous préciser un peu les choses pour vous montrer à quel point toute préparation à un concours doit s’appuyer sur ces trois piliers de façon équilibrée. Aucun critère n’est plus important que l’autre et il faut travailler les trois en même temps. En négliger un seul risquerait de vous faire perdre le bénéfice des deux autres.

1. La stratégie

a. Les modalités du concours

La stratégie consiste à connaître parfaitement le concours en question : dates, épreuves, coefficients, accessibilité…Si vous n’êtes pas incollable sur le concours lui-même comment voulez-vous passer des mois à travailler pour ce concours ? Cela peut paraître évident mais je vous assure que de nombreux candidats n’ont pas réfléchi aux coefficients et à leurs conséquences, notamment sur l’équilibre ou le déséquilibre entre écrits/oraux. Ils hésitent quant au nombre d’heures pour telle ou telle épreuve. Ils font comme si tout allait se régler le jour J. C’est une grave illusion ! Tout ce qui concerne les modalités du concours doit être aussi intégré que vos tables de multiplication.

b. Le planning

Cette connaissance va vous aider à définir votre plan de travail : temps consacré aux épreuves une par une, début de la préparation aux oraux (surtout ne jamais commencer à se préoccuper des oraux après les écrits…), moyens de garder votre énergie pendant de nombreux mois (prévoir des temps de repos réguliers). La stratégie, c’est aussi se connaître parfaitement : où sont vos points forts et vos points faibles, quelles sont vos méthodes de travail efficaces (et si vous n’en avez pas encore vraiment, c’est le moment d’en trouver), quelles sont vos plages de travail les plus productives. La combinaison des réponses précises à toutes ces questions va vous permettre :
– de créer un planning de préparation aux écrits et oraux (dans certains concours on peut commencer à se préparer aux oraux 2-3 mois avant les épreuves écrites), épreuve par épreuve
– de créer une semaine type de travail en réservant les plages horaires où vous êtes le plus efficace pour les choses les plus difficiles.

2. Le travail

a. La régularité

Vous l’avez compris, tout cela va demander un énorme travail et aussi un travail d’organisation. Si pour vous l’organisation est quelque chose de compliqué, que vous êtes du genre à travailler 15 heures un jour et rien le lendemain, il va falloir modifier ce rythme. Vous y arriverez peu à peu seul ou bien grâce à un accompagnement professionnel si vous en ressentez le besoin. En effet la préparation d’un concours ressemble à une épreuve de fond. On ne vous demandera pas de courir le 100 mètres en moins de 10 secondes comme Usain Bolt mais de tenir plusieurs mois avec la même énergie, ce qui relève aussi de l’exploit. Vous aurez besoin d’un équilibre de vie très important, quasi monacal (ou du moins perçu comme tel par certains). Vos plages de travail ne doivent pas être modifiées à tout bout de champ. Car la routine que vous allez créer va vous aider à tenir la distance et à ne pas avoir de crises de paniques, de doutes, ou de grosses baisses de moral. Si vous avez écrit un planning précis par demi-journées (inutile de programmer heure par heure !) et que vous vous y tenez, dès qu’un doute surviendra vous pourrez vous référer à ce planning en vous disant que vous faites tout ce qu’il faut. Oui oui, vous pouvez même répéter la formule comme un mantra! L’idée est qu’après avoir défini votre stratégie et avoir compris dans quelle direction travailler, normalement vous pourrez plus facilement faire taire cette petite voix qui vous harcèle en vous disant « A quoi bon tous ces efforts ? Tu n’as pas le niveau. C’est trop difficile… ». Répondez-lui sèchement : « Laisse-moi travailler ! »

b. L’entraînement en temps réel

Le travail consiste non seulement à apprendre et / ou à réviser de nombreuses connaissances mais aussi et surtout à s’entraîner aux épreuves. Beaucoup, beaucoup, beaucoup! En effet, comment pouvez-vous vous entraîner au marathon sans courir des marathons, dans les conditions réelles du marathon ? Cet entraînement intensif est ce qu’il y a de plus payant. Il a deux vertus. 1) vous entraîner à l’épreuve proprement dite. 2) vous ôter une grosse part de stress le jour J puisque le jour de l’épreuve vous êtes en situation de refaire encore une fois ce que vous avez déjà fait 10,15, 20 fois. Les classes prépas surentraînent leurs étudiants de cette façon, avec une efficacité redoutable. Même si vous ne bénéficiez pas de cadre de ce type, calez des épreuves en temps réel dans votre planning. Mettez-vous à plusieurs, ça stimule. Pour le sujet, chacun peut par exemple en préparer un en piochant dans des annales, et le jour J, vous tirez au sort ! Ainsi chacun travaille en temps réel, et comprend mieux ce qu’il faut améliorer, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas.

3. La confiance

Dernier pilier : la confiance. Celle-ci s’acquiert par plusieurs biais : les entraînements successifs et réguliers et votre stratégie définie. Vous pouvez y ajouter des exercices de sophrologie (en ligne, ou en quelques séances individuelles avec un sophrologue) qui vous aideront à visualiser du positif, à calmer le stress et tous ces parasites qui vous font perdre une partie de vos moyens. C’est particulièrement efficace pour les personnes émotives et pour les épreuves orales.

a. Réduire à néant les parasites

Ces épreuves mettent en effet beaucoup de choses en jeu qui n’ont plus grand-chose à voir avec les maths, la linguistique, le droit…J’ai pu ainsi rassurer des candidats qui avaient du mal avec le fait d’être jugé, le fait de s’entendre parler et de se juger sévèrement tout en parlant, le fait de perdre ses moyens devant les haussements de sourcils du jury etc…Une bonne préparation doit réduire à néant tous ces parasites qui vous empêchent de délivrer sereinement 100% du contenu préparé dans le temps imparti, de dire tout ce que vous avez à dire sans penser à rien d’autre. Sans cette confiance en vous chaque jour de la préparation (pour ne pas s’épuiser en questionnement stériles) et pour chaque jour des épreuves, vous risquez de fournir un très bon travail avec une bonne stratégie mais qui s’écroulera au moindre souffle de vent. La confiance c’est le mortier que vous mettez pour monter votre mur. C’est la solidité du tout.

b. Accepter de perdre du temps pour en gagner ensuite

Voilà quelques pistes de réflexion et des questions incontournables à vous poser. Ne négligez pas ce temps de préparation à la préparation d’un concours. Rien ne sert de courir…Passez du temps sur cette phase pour être sûr d’en gagner ensuite. En cas de besoin, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un coach. C’est un investissement très utile et qui peut permettre de réussir plus rapidement. Si vous avez une formation au concours disponible et que vous pouvez la suivre, n’hésitez pas. Si vous êtes isolé (comme le sont de nombreux candidats) n’hésitez pas alors à partager avec d’autres personnes qui préparent aussi un concours, soutenez-vous mutuellement. Rester seul est rarement une bonne solution. En tant qu’enseignante en MEEF et coach praticienne, je peux vous aider dans votre réussite par un accompagnement individuel et sur mesure. Je vous souhaite une très bonne route vers le succès.

Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte. W. Churchill